Pondre un CV

Oui, je vous l'accorde, le verbe "pondre" convient habituellement plus aux gallinacées, mais dans mon cas -j'appartiens à la gente volaillère, l'acception est autorisée.

Cela faisait des jours que je tâtonnais pour mettre à jour mon CV. Problèmes de mise en page, de logiciel (QuarkXpress ou Publisher, thait is the question), mais surtout de contenu.

Comment coucher sur le papier 28 années plus ou moins bien remplies : expériences professionnelles, parcours scolaire et universitaire, intérêts personnels et loisirs?

Wahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.

L'uns des moment les plus effrayants arriva lorsque je calculais ( de tête ) que j'avais quitté le lycée 11 ans auparavant, et l'école de journalisme, 4 ans plus tôt. Je pensais aussi aux petits collégiens planchant sur leur Brevet, épreuve surmontée pour ma part...il y a 14 ans.

Bruit assourdissant de baobab qui tombe dans la pièce.

Après ces considérations dignes de "Poncif magazine, le mensuel des clichés", je décidai de boucler cet exercice périlleux. Certains choix furent cornéliens; impossible d'évoquer ma pratique du limbo de compétition, ma connaissance pizzaiolesque de l'Italien, et mon goût prononcé pour les séries estampillées AB productions.

Près d'une heure plus tard, l'imprimante crachait son papier "Vergé de France, ivoire, 100g".

Quelques relectures suivirent, leur lot de corrections aussi.

Enfin, le voilà ce Curriculum Vitae si convoité.

A peine le temps de le sortir en couleur, qu'il faut déjà se hâter vers un potentiel lecteur de CV.

Le sésame est dans ma main. Le reste ne m'appartient plus. En avant!