Christine and the Queens, reine de Clermont-Ferrand

Pour paraphraser le tube de Christine and the Queens « Nuit 17 à 52 », je pourrais dire que la nuit 15 à 16, nous étions là. Nous étions là, à la Coopérative de Mai, rue Serge Gainsbourg, un détail qui n'a pas échappé à la brillante chanteuse électro-pop Héloïse Letissier.
Le show s'ouvre sur « Starshipper » : entourée de deux danseurs et accompagnée de deux musiciens, Christine montre d'emblée qu'elle est une bête de scène.
« Chaleur Humaine », son album sorti début juin est un concentré de tubes. Du coup, que vous ayez écouté son album une fois ou deux avant le jour du concert, vous avez la garantie de bouger votre corps, happé par le démon de la danse.
D'autant que Christine donne de sa personne pour faire monter la « chaleur humaine » dans la salle. Rythmiques parfaites, mélodies imparables, beats ultra entraînants.
La chanteuse nous invite dans sa « house of Christine » avec de la house music bien sûr.
Elle enchaîne les chorégraphies, sort des paillettes de sa poche, parcourt la scène.
Et, cela ne gâche rien, c'est une bonne chanteuse. Dans son petit costard bleu marine cintré, pas de fausse note, mais une voix puissante et maîtrisée.
Elle ose même les reprises, de Christophe et de William Sheller.
Malgré sa petite taille, Christine a du charisme et une aisance assez sidérante sur scène, étant donné sa jeune expérience. Elle pratique même le voguing, un mouvement de danse urbaine apparu dans les années 1970 dans la communauté gay des afro et latino-américains. Elle mixe cela avec du break dance et des traversées de scène à la Céline Dion. Elle est l'enfant caché de Mickael Jackson, Beyoncé et Kanye West.
Après 1h15 de show, c'est l'heure des rappels. Christine revient sur scène et nous demande de participer à un « a capella disco » : elle chante et le public bat le rythme. Magique. Une magie qui opère à nouveau avec le célèbre « Nuit 17 à 52 ».

Christine demande au public des étoiles pour la nuit ; briquets et téléphones sont alors de sortie. Sa voix se fait entendre dans cette atmosphère si particulière. Des frissons parcourent l'assistance. Un moment onirique.

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