Les belles expressions


La langue française est un petit bijou. Au boulot, je me régale des expressions utilisées par mes collègues. Ma chère Solenne est particulièrement douée pour placer des tournures improbables. Elle peut ainsi sortir : « On l’aime bien au village depuis que le chien est mort ». Ou encore : « Lui, c’est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir ». Elle possède toute une variété d’expressions imagées pour dire que quelqu’un est vraiment con. Un régal ! Elle est originaire de la petite commune de La Goutelle, dans le Puy-de-Dôme. C’est sans doute là qu’elle a appris ces phrases magiques. Mon rédacteur en chef adjoint n’est pas en reste. Si par malheur nous n’avons pas été productifs et nous n’avons pas encore écrit un article, il place très habilement : « Bon ben, il faut s’y mettre car on n’a pas vendu un chapeau ». J’ai découvert il y a peu que mon père l’utilisait aussi. Il l’a apprise lui aussi auprès de son chef, il y a plus de soixante ans. 


Mon rédacteur en chef adjoint a récemment utilisé une autre expression qui vaut des points : « Peindre la girafe ». Cela signifie familièrement que l’on travaille inutilement. Je trouve cette tournure très drôle, tant elle est imagée. Je m’imagine prendre un pinceau, essayant d’aller peindre l’animal exotique. Mais mon expression improbable préférée, je l’ai glanée il y a quelques années auprès de Stéphanie, une ancienne collègue de Clermont première. Elle disait tout sourire : « Lui, tu le croises en forêt avec un panier de montres, tu ne lui demande pas l’heure ! ». Je suis pliée chaque fois que mon amie l’utilise. Elle est  tellement puissante : j’ai devant les yeux cet homme peu fréquentable avec son panier de montres. Il est prêt pour Faites entrer l’accusé.  


Avec ces expressions imagées, je me rends compte à quel point la langue française est riche et belle. J’espère que vous aussi avez vos petits coups de cœur idiomatiques. N’hésitez pas à me les partager !

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