Sport et contractions


Vendredi, la Coupe du monde de rugby débute. Je serai bien évidemment devant ma télévision pour le match d’ouverture France-Nouvelle-Zélande, une affiche des plus alléchantes. Pendant sept semaines, je vais suivre la compétition, le plus souvent avec Eliott, enfin quand il n’y a pas école le lendemain. J’attends une belle performance du XV de France, les jolis coups de pied de Ramos, les éclairs de génie de Dupont, les percées de Fickou. L’excitation est à son comble. Mais pas pour tout le monde à la maison. En effet, pour Yoan, ces sept semaines de rugby relèvent du supplice chinois. Après la coupe du monde de football féminin, les championnats du monde d’athlétisme, cet été est interminable pour mon mari. Le sport, c’est pas son truc, encore moins à la télé. Cette année, j’ai réussi à le traîner au stade Gabriel-Montpied pour le Clermont Foot et au stade Marcel-Michelin pour l’ASM Clermont Auvergne. Il a plutôt apprécié le spectacle mais la perspective de devoir enchaîner les matchs de rugby à la télé ne l’enchante guère. 


Le pauvre n’est pas au bout de sa peine. L’an prochain est une année olympique. Je vais être rivée sur mon écran pour les JO de Paris 2024. Il y a sept ans, alors que j’étais enceinte, les JO de Rio 2016 ont joué un grand rôle pour moi. Nous sommes le 13 août. C’est le jour de mes 36 ans. Mon terme est prévu pour le lendemain. Dès la mi-journée je suis prise de contractions. Dans l’après-midi, la douleur s’accroît et les contractions se rapprochent. Toute la nuit durant, je serre les dents. Je regarde les JO de Rio et j’enchaîne les épreuves. Yoan est à mes côtés. Il commence à fatiguer et finit par s’endormir. 


A 5 heures du matin, Laurent Luyat rend l’antenne. A mon tour, je rends les armes. Le direct depuis le Brésil est terminé. Je réveille Yoan et je lui dis : « Je ne tiens plus. On file à la maternité ». Nous partons à Clermont-Ferrand pour que je puisse accoucher. Quelques heures plus tard, le petit Eliott pointe le bout de son nez. Les JO à la télé m’ont permis de tenir toute la nuit et de supporter les contractions. Merci France Télévisions ! Dès vendredi je serai fidèle au poste, prête à admirer le beau jeu. Une mise en bouche avant Paris 2024. Le pauvre Yoan devra trouver une occupation pendant que je supporterai les Français devant ma télévision. Allez les Bleus !

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