Chose publique




Pas facile d’écrire sur cette agitation politique qui règne depuis maintenant une semaine. Depuis dimanche, je suis tourmentée mais je ne suis pas la seule. Une nouvelle campagne a commencé. Ce n’est pas la première pour moi. Tout a débuté en 2002. J’étais alors stagiaire à Radio Espace, une radio privée de la bande FM lyonnaise. Je revois mes larmes un certain 21 avril 2002. J’étais à la préfecture du Rhône, avec mon petit micro. Mes questions étaient hésitantes mais pointait déjà mon goût de la politique. Depuis, j’ai couvert d’autres campagnes. 

Une m’a particulièrement marquée. Celle de la présidentielle 2007. J’étais alors journaliste à Clermont première. Je couvrais avec mon ami Romain la primaire socialiste. Ségolène Royal affrontait Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn lors d’un débat à la Maison de sports de Clermont-Ferrand. Je devais m’imposer devant une meute de journalistes. Toutes les stars de la profession étaient là. Je n’en menais pas large. Quelques semaines plus tard, le PS choisissait Ségolène Royal pour affronter Nicolas Sarkozy.  Elle est revenue en meeting à la BBox, une discothèque clermontoise. Je me souviens que les caciques locaux socialistes nous vendaient l’endroit. comme « la plus grande boîte monosalle de France ».  Qu’est-ce que cela a pu nous faire rire ! 



D’autres campagnes ont suivi, législatives, européennes, départementales ou régionales. À chaque fois, la même passion pour la chose publique m’anime. Lorsque j’interroge Fillon empêtré par le Pénélope gate ou un simple candidat aux élections départementales, je ressens la même ferveur. La politique me fait vibrer. Mais depuis le 9 juin, elle me fait aussi peur. Qu’adviendra-t-il le 30 juin et le 7 juillet ? Je suis bien incapable de le dire. J’ai beau lire la presse, écouter les éditos à la radio, je ne suis pas rassurée. Un mince espoir m’anime. Celui que les Français choisiront la République. 


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