Ce qui nous lie

 

« On choisit pas ses parents , on choisit pas sa famille » chantait Maxime Le Forestier en 1987, avec « Né quelque part ». Ceux que l’on choisit, ce sont ses amis. Ils sont nombreux à m’accompagner, à supporter mes humeurs, à faire avec mon amitié envahissante. Depuis le collège, le lycée, le cours de danse, la prépa, l’EFAP,  TLM, l’école de journalisme, Clermont première, France 3, à chaque fois, je ne rate pas une occasion de tisser des liens. Mais aujourd’hui, à bientôt 44 ans, une question me taraude : est-ce que l’amitié qu’on se construit adulte est la même qu’à 15 ans ?

Je n’ai pas la réponse mais je pense qu’on la vit différemment. On va à l’essentiel avec l’expérience des années. Ce que j’aime avec mes amis, c’est que je peux tout leur dire, sans jugement de leur part. Et vice versa. Mais quand on est quadra, est-ce qu’il faut tout raconter à ses nouveaux amis ? Depuis quelques temps, je suis proche de deux collègues. On partage les pauses à la machine à café en ricanant, on déjeune ensemble, on se voit à l’extérieur, on se moque gentiment de nos chefs, on s’envoie des textos à gogo. Du statut de collègues de boulot, je crois qu’on est passé en quelques mois, d’amies. Pour mon plus grand bonheur. Je sais que notre amitié est sincère et qu’elle est partie pour durer. Un cadeau précieux. Idem avec un couple rencontré grâce à mon mari. On se connaît depuis quelques années, on s’invite régulièrement et je sens que nous sommes en train de bâtir une amitié solide. Ils étaient chez nous récemment. Au menu de nos conversations, l’actualité politique bien sûr, le boulot, les vacances à venir, mais aussi quelques confessions intimes. 

Mes amis connaissent mes fêlures, je connais les leurs et c’est pour ça que je les aime. Je n’ai pas le talent d’un Ciceron ou d’un Montaigne pour disserter sur l’amitié. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » : c’est donc ça la clef. Je sais simplement que je ne suis rien sans eux. Un rapide message de bon matin, un coup de fil interminable, un resto partagé font mon bonheur. « Pour me comprendre, il faudrait connaître ma vie. Et pour l’apprendre devenir mon ami ». Une fois de plus, je conclus avec une chanson de Michel Berger. Merci les amis ! À très vite au téléphone. ou dans la vraie vie. 

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