Merci pour le chocolat




En ces temps moroses, j’ai envie « d’un peu de love et de tendresse » chers à l’excellent Eddy De Pretto. Se recentrer sur ce qui vaut vraiment la peine. Il y a quelques jours j’ai ainsi dit à ma moitié « On s’en fout des fachos, du moment qu’on s’aime ». Ces maudites élections me plombent. La seule issue : l’amour de mes proches et de mes amis. Je sais cela fait très monde des Bisounours mais je crois que c’est le seul rempart contre la haine ambiante. Je pense avoir trouvé une autre bouée de secours : le chocolat. 

Il y a quelques jours, j’ai interviewé un psychiatre et il m’a dit que le sucre était souvent une issue à son mal-être, y compris pendant ces temps incertains. Je ne suis pas devenue addict au sucre mais un produit sucré fait mon bonheur, deux fois par jour : le chocolat. Deux carrés suffisent à me délecter. Mais attention par n’importe quel chocolat. Mon choix de bobo clermontoise se porte sur 4 chocolatiers : Lautrec, Dufoux, Pralus et Bonnat. 

Le Lautrec est installé ici en Auvergne. La production se fait à Gerzat, tout près de chez moi. Je raffole de leurs créations chocolatées et en particulier de leurs Doigts de fée : « Chocolat noir de Plantation du Mexique garni d’un onctueux caramel à la fleur de sel, parfait pour un éveil des papilles » indique le descriptif. Un régal. Eliott en est dingue. 

Autre chocolatier de talent : Dufoux. Ses boutiques sont implantées en Bourgogne et en région lyonnaise et c’est grâce à la mère que j’ai découvert cette maison fondée en 1960. Mon coup de cœur : les tablettes concassées au chocolat noir. Le site indique : « Chocolat noir 69% de cacao, pur beurre de cacao, avec noisettes entières du Piémont torréfiées ». De quoi se damner. 

Comment ne pas parler de Pralus ? En ayant grandi à Roanne, je suis fan de cette maison. Mais pas que pour la Praluline. Son chocolat est « bean to bar » c’est-à- dire de la fève à la tablette, il est exceptionnel. François Pralus possède des plantations de cacao. Il maîtrise de À à Z toute la chaîne de production. J’aime tellement ce chocolat Pralus que je saoule mes amis avec ça ! Grâce à Pralus, je suis devenue l’ambassadrice de cette maison roannaise implantée partout en France. 

Mais je crois avoir trouvé mieux. Le chocolat Bonnat. Le siège est implanté à Voiron, près de Grenoble. Contrairement à Pralus qui a multiplié les boutiques à Lyon, à Paris et ailleurs, Bonnat est plus authentique. Le business à tout prix n’est pas sa priorité a priori. Et son chocolat meilleur. C’est en 1884 que Félix Bonnat fonde sa boutique. J’ai eu l’occasion de la visiter. Elle est dans son jus, et rappelle la déco du XIXe siècle. Je vous recommande les Grands crus historiques et les Grands Crus d’Exception sélectionnés par Stéphane Bonnat : « des tablettes de chocolat haut de gamme, issues de véritables terroirs, aux caractéristiques uniques et inimitables, sans aucun assemblage avec d’autres cacaos. Ces produits «phares» de la Maison Bonnat sont honorés des plus hautes récompenses internationales ». Équateur, Madagascar, Côte d’Ivoire… on voyage grâce au chocolat. Cacao, beurre de cacao, sucre , c’est tout : aucun additif ou conservateur. Et le goût s’en ressent. Le chocolat a un goût incomparable. Des saveurs exquises explosent en bouche. Tout est là ! Certes, ce goût incomparable à un prix que tout le monde ne peut pas s’offrir, mais pour moi, le plaisir qu’il me procure est immense. Chaque jour, à la fin du repas, cette dégustation chocolatée m’offre une évasion exquise, une parenthèse enchantée. « Un peu de love et de tendresse » en deux carrés de chocolat. 

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