Nus et culottés


C’est mon émission préférée chaque été. Depuis 10 ans, « Nus et culottés » revient en prime-Time sur France 5. Le concept est simple : Nans et Mouts, deux jeunes hommes partent sans argent ni vêtements, mais avec deux caméras sur l’épaule et un drone, avec, en tête, un objectif farfelu à atteindre en comptant uniquement sur la générosité des autres. 
De leur vrai nom Nans Thomassey et Mouts Guillaume Tisserand-Mouton partent vraiment à poil, comptent sur la bonté des personnes rencontrées pour qu’on leur fournisse un slip, des vêtements, un vélo, et bien sûr une place dans leur voiture. Car le but est d’arriver vers une destination, uniquement grâce aux bonnes âmes rencontrées. 

L’émission est née il y a 10 ans et je crois que depuis quelques années, mon mari et moi n’avons pas raté un seul épisode. À chaque fois nous sommes bluffés par la générosité des personnes qui sont sur le chemin de nos sympathiques acolytes. Lorsque Nans et Mouts sont hébergés, leurs hôtes racontent leur vie et bien souvent leur parcours est cabossé : maladie, deuil ou divorce, leur récit me met fréquemment les larmes aux yeux. En échange du gîte et du couvert, les deux anciens élèves d’école d’ingénieur proposent leurs services. Ménage, cuisine ou bricolage, ils savent remercier les personnes qui les ont hébergées. Ils réalisent aussi souvent des poèmes, des petites créations artistiques mais surtout des origamis magnifiques en hommage à ces personnes si généreuses. 

Depuis 2023, notre fils a le droit de regarder l’émission. Il a ainsi pu voir nos deux aventuriers jouer du piano dans un glacier, contempler les aurores boréales en Islande ou encore monter au sommet d’un volcan d’Auvergne. Pour cet épisode diffusé l’an dernier, mon mari et moi avons eu plaisir à retrouver des lieux familiers mais aussi à reconnaître Panita, une traductrice thaïlandaise qui donne un coup de main aux deux voyageurs. Elle est entrepreneur salariée dans la même coopérative que Yoan. Et elle a pu aider Nans et Mouts à réaliser leur objectif. Car elle ne les connaissait pas. C’est aussi cela le revers de la médaille, ils sont de plus en plus connus. Le concept risque de s’essouffler ainsi et menace de changer la nature de la générosité des personnes rencontrées. 

Lundi dernier, avec l’épisode où ils cherchent à déposer un trésor au fond de la mer, je n’ai encore pas été loin de verser ma petite larme. Eliott a aussi été ému. Il a alors posé cette question : « Pourquoi ce ne sont que des gens qui ont eu des malheurs qui sont aussi gentils avec eux? ». J’ai hésité un moment puis j’ai répondu que les personnes qui ont connu la souffrance, ouvrent plus facilement leur cœur, tendent la main aux autres tout simplement. Une émission « feel good » qui redonne foi en l’humanité. 

Commentaires

Articles les plus consultés