20h30 le dimanche


C’est peut-être un atavisme portugais. Parmi les tâches ménagères à exécuter, la seule que j’apprécie est le repassage. Avec mon fer, ma table, aucune pile de linge ne m’effraie. Les vêtements de mon fils, de mon mari et les miens m’attendent chaque semaine. C’est une des rares tâches que Yoan n’exécute pas. Dans notre répartition des travaux domestiques, je repasse avec plaisir. T-shirts, pantalons et parfois des chemises m’attendent chaque semaine. 


Contrairement à ma grand-mère et à ma mère, je ne suis pas une ayatollah du repassage. Ma mère repasse tout, des chaussettes aux culottes, en passant par les draps. Je revois ma grand-mère Thérèse qui passait des heures à préparer le linge. Telle une lingère de palace cinq étoiles, elle pliait le linge comme personne. Je n’ai pas son talent. Hélas. Mais c’est une tâche que j’apprécie. Cette semaine, en pleine canicule, je me suis levée aux aurores pour repasser. Mais le moment préféré pour préparer le linge est le dimanche soir. 


Depuis quelques années, un petit rituel s’est installé. Dès que Laurent Delahousse lance le générique de 20h30 le dimanche, je file chercher ma table à repasser. En même temps que le journaliste se hasarde à poser des questions qui m’exaspèrent et me font hausser les sourcils, je m’exécute. « La séance est ouverte » indique le générique du programme. En 30 minutes chrono, en même temps que Laurent Delahousse enchaîne ses interviews, je vois ma pile de linge diminuer.  Le dimanche soir, qui s’accompagne parfois d’un petit blues post week-end, lors qu’il rime avec repassage, est ainsi tout de suite plus doux. Ma recette anti-déprime du dimanche est simple. 

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