MERCI


Ce matin, c'est un texte un peu particulier que j'ai envie d'écrire. Je ne sortirai pas exceptionnellement de photo de ma boîte à archives. Je ne ferai donc pas d'archéologie personnelle. Si je prends la plume, c'est avant tout pour vous dire tout simplement merci. Depuis 15 jours, j'ai pris l'habitude d'écrire de petits textes intimes, que je publie sur les réseaux sociaux. Tout à commencé par un papier sur les haricots verts. Ces légumes que j'équeutais m'ont renvoyée vers le souvenir des mes grands-parents maternels, Thérèse et Daniel. J'ai écrit à ce sujet, j'ai publié le texte et immédiatement, la magie a opéré : j'ai reçu de nombreux messages d'encouragement. Ils m'ont poussée à reproduire l'expérience dès le lendemain. Puis le surlendemain. 

Désormais, chaque matin, à l'heure du laitier, après une bonne nuit de sommeil, je me lève sans savoir sur quel thème je vais écrire. J'arrive dans mon salon, j'allume France Inter, je prends mon téléphone portable. J'ouvre mon application "Notes" et c'est là que l'ineffable se produit. Je ne sais pas par quel miracle, je suis inspirée. Je trouve mon sujet du jour : mon enfance dorée à Villerest, ma vie de collégienne, mes mésaventures au boulot...En moins d'une heure le tour est joué. Je relis mon texte, je trouve une photo de une, je le copie-colle péniblement et ça y est, il est en ligne. A peine est-il publié que je reçois des notifications sur mon téléphone portable. Bim bim bim, vous me lisez et vous réagissez. Je repense alors à Anna Gavalda dans son très beau livre "Je voulais que quelqu'un m'attende quelque part". Elle y évoque un personnage qui guette la lumière rouge sur son répondeur, attendant un message. Chaque jour, je suis ce personnage. J'attends fébrilement ce petit "1" rouge sur Facebook, ce petit coeur qui s'allume sur Instagram. Lire vos commentaires me bouleverse. Je suis très touchée par votre bienveillance. L'émotion me gagne tous les matins. Cela me pousse à continuer. 

Je ne sais pas ce que j'en ferai. J'ai réussi à réveiller mon blog, ce qui est déjà pas mal. Je tenais à vous remercier chaleureusement, vous mes fidèles lecteurs. Je ne suis pas Amélie Nothomb qui prend le temps de répondre à chacun de ses lecteurs, mais j'essaie de parler à chaque contributeur. Ma récompense est là, quand un ami, une connaissance, un ancien camarade, un stagiaire de la télé prend la peine de s'exprimer. Alors encore merci. Mais ma plus belle des récompenses est ailleurs. Mon premier lecteur n'a pas 7 ans. Tous les matins, il débarque dans le salon, les yeux tout collés. Il me fait un gros câlin et me demande : "Maman, fais-moi lire ton texte du jour !". Rien que pour lui, je me dois de continuer à écrire.

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