Bichette


Bichette. Ceux qui me connaissent bien savent que je l’utilise à tout bout de champ. J’ai recours à cette expression pour marquer ma compassion, ma pitié voire ma commisération. « Romain Ntamack est blessé au genou et ne jouera pas lors de la coupe du monde. Bichette ! ». « J’ai mis un temps fou pour arriver au boulot ce matin à cause des bouchons dans Clermont-Ferrand. Bichette ! ». Fille ou garçon, cette expression s’applique à tous. Quand j’ai vécu deux ans à Marseille, j’ai dû changer mon « Bichette » contre un « Peuchère » plus provençal. 


Avec ce petit mot, tout le monde devient ma biche. Je prends alors des faux airs de Louis de Funès, avec son célèbre « ma biche ». Ce petit animal si doux, si fragile, devient l’objet de la compassion. Comment dans « la chanson douce » d’Henri Salvador, la petite biche est aux abois et dans le bois se cache le loup.  Car comme l’indique ce titre, j’ai hérité de ce « bichette » grâce à ma mère. Un atavisme que j’aime afficher. Ce qui me plaît, c’est d’appliquer cette expression comme une ponctuation. Il y a quelques jours, près des halles de Bacalan à Bordeaux, j’ai découvert le Graal, ou presque. Un bar qui s’appelait Bichette. Une jolie surprise dont je ne vais pas me remettre. Bichette !

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