Écrire

J’aime écrire. Griffonner au stylo ou taper sur mon clavier me procure un plaisir infini. Depuis des années, je noircis des petits carnets, sans trop savoir pourquoi. J’ai toujours aimé cela. Dès l’école primaire, j’ai compris que l’écriture était la clef. Les dictées mais surtout les rédactions m’ont permis de réaliser que j’étais faite pour cela.  

Je me rappelle qu’en classe de CM2, à l’école Arago de Roanne, mon instituteur, monsieur Aucagne, avait lui aussi compris que je m’épanouissais dans l’écriture. Il nous donnait des exercices de mathématiques à faire mais il m’accordait un petit privilège. Il m’autorisait à écourter la leçon de maths afin de prolonger celle de français. J’avais le droit d’écrire des rédactions pendant longtemps, alors que la classe était occupée à résoudre des calculs. Je crois que c’est là que tout a commencé. Je racontais des histoires de robots, de personnages de science-fiction, ou encore des enquêtes. J’avais une imagination débordante. Je lisais déjà beaucoup. A cette époque les oeuvres d’Alfred Hitchcock étaient mes livres de chevet. Plus tard, au collège, j’ai continué à écrire encore et encore. Au lycée, en français ou en philosophie, la passion de l’écriture était intacte.    

Désormais, j’en ai fait mon métier. J’écris encore et toujours. Récemment, après une interview, une écrivaine m’a dit : « Décidément, les personnes qui savent écrire savent aussi écouter ». Ces mots m’ont bouleversée. Aujourd’hui, les lettres cursives écrites par un petit bonhomme de 7 ans me fascinent. Lui aussi imagine des histoires. Lui aussi adore lire. « Ecrire est une respiration » selon Julien Green. Avec Eliott, je sens que nous respirons ensemble.