« Ray of light »


« Ray of light », l’album de Madonna a 25 ans. Il est sorti l’année de mes 18 ans. Cet opus a accompagné la fin de mon adolescence et l’entrée dans ma vie d’adulte. A l’époque j’étais déjà fan de Madonna Louise Ciccone. Depuis « La Isla bonita », et avec des titres comme « Like a prayer », elle m’avait conquise. Quand l’album « Ray of light » sort, je suis en terminale et je me précipite pour me l’acheter. A l’époque pas de MP3 à télécharger, un bon vieux CD fait l’affaire. A peine arrivée à la maison, je déchire l’emballage et mets le disque sur la chaîne. C’est le choc immédiat . J’écoute les chansons et déboule le titre éponyme « Ray of light ». Mon coeur s’emballe dès les premières mesures. « And I feel like I just got home » : ces paroles résonnent encore en moi. Quelques mois plus tard, je regarderai le documentaire « Les yeux dans les Bleus » sur Canal plus, retraçant le parcours de l’équipe de France de football, victorieuse de la Coupe du Monde. Le single du septième album de Madonna accompagne les Bleus pour leur deuxième match de la compétition, contre l’Arabie Saoudite. Il y 4-0 pour la France, mais Zidane est expulsé après une vilaine semelle. Peu importe, car on profite de ce passage enivrant où les buts de Thierry Henry sont passés au ralenti et sous tous les angles au son de ce morceau épique : la France est qualifiée. 


Mais « Ray of light » est plus généralement la bande-son de mon été 1998. Je crois que j’ai passé en boucle le titre « Frozen » juste avant mon bac. J’ai chanté « If I could melt your heart 

(We'd never be apart)

Give yourself to me

(We'd never be apart) » en pensant à un garçon inaccessible. J’ai crié de joie à l’obtention de mon bac, en juillet. J’avais encore « Ray of light » en tête. En août, j’ai pleuré à la naissance de mon neveu et filleul Auguste, écoutant ensuite « Substitute for love ». Puis en septembre quand j’ai quitté ma famille pour rentrer en prépa à Lyon, je me suis repassé encore et encore « The power of Good-Bye ». 


Cet album représente un tournant musical pour Madonna, aussi bien en ce qui concerne la musique que les paroles, qui abordent des thèmes nouveaux, tels que la maternité, la célébrité et la spiritualité. Dans cet opus, Madonna a une voix plus grave et juste qu'auparavant ; elle a pu perfectionner sa technique vocale en préparant son rôle dans le film Évita sorti en 1996.  Le magazine Rolling Stones  ne s’y est pas trompé et classe « Ray of light » 363e sur la liste des 500 plus grands albums de tous les temps. En 1999, cet album gagne trois Grammy Awards pour le Meilleur enregistrement Dance, le Meilleur album pop et la Meilleure pochette, et a été nommé dans les catégories « Chanson de l'année » et « Album de l'année ». La chanson-titre gagne le Grammy du Meilleur vidéoclip. Dans une interview donnée à la fin de 2005, Madonna a dit que « Ray of light »était son album préféré. J’adore aussi « Music », sorti en 2000.  Mais je crois que « Ray of light » est à jamais gravé dans ma mémoire, un quart de siècle plus tard. 

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