Live at the Zénith
Je ne garde jamais mes tickets de concerts. A une exception près. En faisant du rangement récemment, j’ai mis la main sur un billet plus tout jeune. Celui du concert de Michel Polnareff au Zénith de Clermont-Ferrand le mardi 20 mars 2007. Un moment inoubliable. J’avais alors 26 ans. J’étais venue avec des amis de ma sœur assister au concert de l’Amiral. Je l’avais découvert dix ans plus tôt. Je n’avais que 16 ans quand est sorti l’album « Live at the Roxy ». Je crois que j’ai tellement fait tourner le CD sur ma chaîne hi-fi qu’il s’est abîmé. J’aimais tout sur cet album. L’orchestration, l’ambiance live, les paroles, le piano et surtout sa voix incroyable. « La mouche », « L’amour avec toi », « Je t’aime , « Holidays » : le début est sublime. Puis arrivent « Lettre à France », « Qui a tué grand-maman ? », « Je suis un homme ». Je ne vais pas tout citer mais j’aime tous les titres. En particulier « Le bal des Laze ». Dans ma chambre d’ado, le morceau passait en boucle. Au piano, j’essayais de reproduire la mélodie. Avec la guitare offerte par mon père, je chantais à tue-tête « La poupée qui fait non » ou « On ira tous au paradis ».
Ce 20 mars 2007, j’ai replongé dans mes souvenirs d’adolescente. Michel était devant moi. Plus tout jeune, moi non plus d’ailleurs, mais avec une pureté de voix intacte. Derrière ses lunettes blanches, il a enchaîné ses plus grands titres. Une émotion incroyable. J’ai découvert à cette occasion un morceau que je ne connaissais pas et qui ne figurait pas sur l’album « Live at the Roxy » : « L’homme qui pleurait des larmes de verre ». La mélodie au piano était incroyable et Polnareff chantait avec une voix sublime sur ce morceau. « S'il y a quelqu'un que ça intéresse
Qu'il m'envoie son nom et son adresse
Je lui raconterai l'histoire
De l'homme qui pleurait sans espoir
Il pleurait des larmes de verre
Et quand elles atteignaient la terre
Cela faisait une musique
Angélique et fantomatique ».
Un moment hors du temps. Pour le final, le public a chanté en chœur et des confettis en forme de lunettes sont tombés du plafond. J’en ai pleuré tellement c’était beau. Je n’ai jamais retrouvé la même émotion lors d’un concert, sauf récemment : au Zénith de Paris, en novembre 2022, pour Sigur Ros. J’y étais avec Eliott et Yoan. En juin dernier, Michel Polnareff est revenu à Clermont-Ferrand. Je n’ai pas voulu y aller car j’avais peur d’être déçue. Le chanteur a 79 ans aujourd’hui. Je préfère rester sur un beau souvenir. Celui d’un concert où j’ai vu la première fois sur scène l’une des idoles de mon adolescence.
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